L'harmonisation des contrôles

Le constat est simple : les dispositions légales passées et actuelles n'ont jamais permis l'harmonisation des contrôles. Suivant leur lieu d'habitation ou l'inspecteur dont elles dépendent, les familles connaîtront des contrôles radicalement différents. C'est une très grande injustice qu'il nous faut sinon supprimer tout au moins atténuer autant que faire se peut.



Il est absolument certain que combattre le décret entré en vigueur n'est pas la solution. Il s'agit d'un combat d'arrière-garde -qui plus est sur un point de détail- qui n'apporte aucune solution "globalisante" et constructive à ce problème d'inégalité flagrante.



Qu'observons-nous ?

Un corps d'inspection à la peine. Un corps d'inspection qui compte bien sûr comme dans toute autre branche professionnelle son lot d'incompétents, son lot d'idéologues heureusement dans une proportion moindre que celle de personnes compétentes, intelligentes, ouvertes et de bonne volonté.
Des familles ne sachant jamais ce qui va leur arriver le jour du contrôle. D'autres à l'affût de la moindre entorse légale derrière laquelle se réfugier afin de se soustraire à leurs obligations légales ou empêcher les enfants de faire des exercices que ce soit par écrit ou à l’oral.

Nous savons que les dérives, les montées de radicalisme et de sectarismes, les refus et les impossibilités de contrôle sont bien réelles, relevées et consignées par l'administration.(cf notamment les débats autour de la loi égalité et citoyenneté )
L'unique façon de remédier à ce problème, l'unique façon d'harmoniser les contrôles pour que chacun y trouve son compte est de déterminer un cadre précis, clair et structuré en accord avec le Ministère de l'Education Nationale (MEN). 

Bien entendu, il ne s’agira pas de chercher à imposer uniquement nos vues sans tenir compte des attentes des inspecteurs et du MEN, lesquels ont également des réclamations valables. Il ne s'agira pas non plus de demander ou de proposer des solutions irréalistes, impossibles à mettre en oeuvre, trop coûteuses pour l'Etat ou encore proposer l'abrogation des contrôles. 
Plaçons nous enfin dans une logique de donnant-donnant et quittons celle du donnant-prenant qui a cours depuis bien trop longtemps.
Plus les contrôles auront une trame claire et précise, un déroulement détaillé et plus nous gommerons les interprétations libres qui nous placent ensuite les uns et les autres dans des situations douloureuses; ceci dans l'intérêt de nos enfants avant tout.

Avec nos 20 propositions, nous n'avons pas cherché à combattre les exercices imposés, écrits et/ou oraux, combat stérile, mais nous avons préféré concentrer notre énergie et notre réflexion sur le contenu et le cadre de ces exercices. Nous proposons des moyens, un déroulement précis et stable qui prendrait en compte ce que l'enfant a réellement fait et non ce qu'il est supposé avoir fait. 
De même, plutôt que d'accepter des contrôles en références aux 4 cycles des programmes, nous avons proposé une mesure de compromis entre notre liberté pédagogique et les attentes du MEN: 2 paliers un en fin de primaire et un en fin de collège, en lieu et place des 4 cycles.
Nous proposons que les familles envoient obligatoirement un dossier à l'inspecteur. Ce dossier de quelques pages est avant tout là pour les protéger : les protéger des interprétations de l'inspecteur, d'exercices inadaptés, du non-respect des difficultés ou de handicaps ou de troubles que les parents auraient pris soin de signaler. Ainsi le dossier permet aux familles de se retourner contre un inspecteur qui n'aurait pas respecté son obligation de tenir compte du dossier pour son contrôle.
Nous proposons qu'en cas de deuxième contrôle, la famille puisse demander à ce qu'il soit effectué par un autre inspecteur.

Alors bien sûr tout n'est pas parfait. Bien entendu, toutes les propositions ne satisferont pas tout le monde. Evidemment comme pour tout compromis, il nous faut accepter de faire des concessions.Si vous y prêtez attention, vous verrez que nos propositions sont équilibrées. Elles visent à satisfaire les deux parties, pour préserver l'IEF et pour pacifier les contrôles. Elles se présentent avant tout comme une base de travail.
Article conçu, réfléchi et rédigé par les membres du Collectif l'Ecole est la Maison

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